Quelques jours après, je descendais au village
Quelques jours après, je descendais au village prendre des livres. J’avais retrouvé jusque là avec plus ou moins de bonheur mes livres d’enfants, les lectures favorites de mes différents âges, mais j’en avais assez de lire dans le passé. Il était temps d’avancer, de lire de nouvelles choses. La librairie avait bien changée. Autrefois poussiéreuse, pleine de livres empilés sans logique aucune entre les allées, les étagères, sur les sièges, la vitrine, rendant tout passage et regard impossible mais dissimulant également génialement aux regards pour tester les lectures torrides, les dessins osés, les livres interdits ou maudits, elle offrait à présent une façade claire, une vitrine soigneusement décorée, avec quelques rares opus mis en valeur sur des présentoirs en vieil argent. Les étagères de volumes étaient toujours plus que remplies, mais plus rien ne trainait, des sièges en velours sombres et des liseuses avaient remplacé les fauteuils défoncés, des tables en verre poli permettaient de prendre des notes ou d’étudier tout volumineux ouvrage et surtout, surtout, l’immense coupole de verre et vitraux qui ornait le très très haut plafond avait été nettoyée et offrait une lumière douce et irisée à la pièce.
Je peux vous aider ? Me demanda une voix que je ne reconnus pas.